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Le Dunning-Kruger Effect et le parapente : pourquoi la confiance excessive peut être dangereuse

Photo du rédacteur: vladvlad

Ce texte met en avant les dangers du Dunning-Kruger Effect en parapente et la nécessité de relativiser les statistiques d'accidents. Cela permet aux pilotes de mieux comprendre les risques associés à leur niveau d'expérience et de prendre les mesures nécessaires pour assurer leur sécurité.


Les accidents de parapentes ne sont malheureusement pas rares. Rien qu’en France et selon des statistiques communiquées par la Fédération Française de Vol Libre (FFVL), il y aurait en moyenne entre 9 et 11 accidents mortels chaque année. Il est donc important de travailler sur tous les axes qui peuvent aider a augmenter la sécurité. Les biefs cognitifs sont un des ces axes. Un biais cognitifs est un schéma de pensée trompeur et faussement logique qui permet à l'individu de porter un jugement, ou de prendre une décision rapidement. Un des nombreux biais cognitifs est le Dunning-Kruger Effect, notre sujet.

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Le Dunning-Kruger Effect est un biais cognitif où les individus ayant peu de compétences dans un domaine surestiment leur expertise. En parapente, ce phénomène peut avoir des conséquences graves, surtout pour les pilotes ayant entre 2 et 5 ans de pratique (ou environ 200 à 300 heures de vol). Cette période est particulièrement risquée car les pilotes ont souvent suffisamment d'expérience pour se sentir compétents, mais pas encore assez pour évaluer la plupart des risques avec précision.


Les Dangers du Dunning-Kruger Effect en Parapente

  1. Sous-estimer les conditions météorologiques : Un pilote dans cette phase peut penser qu'il maîtrise les facteurs météorologiques, alors que de nombreux éléments restent difficiles à anticiper.

  2. Tenter des manœuvres trop complexes : L'excès de confiance peut amener à réaliser des figures avancées ou voler dans des conditions trop exigeantes pour son niveau.

  3. Mauvaise gestion de l’équipement : Un pilote peut négliger les vérifications ou sous-estimer l'importance de son matériel.

  4. Prise de décision : Un pilote pourrait manquer d’expérience pour réagir de manière optimale en situation d’urgence, prise de decision pour l'envol ou l'atterrissage, etc,...

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Comment Éviter le Dunning-Kruger Effect ?

  1. Formation continue : Même après plusieurs années de vol, suivre des cours de perfectionnement pour approfondir ses compétences.

  2. Évaluation régulière de ses compétences : Être conscient de ses limites et évaluer régulièrement ses capacités pour éviter de prendre des risques inconsidérés.

  3. Se confronter à des situations variées : Voler dans des conditions météorologiques diverses pour mieux évaluer ses propres limites.

  4. Recevoir des retours objectifs : Discuter avec des pilotes expérimentés pour obtenir des avis honnêtes sur ses capacités et éviter l’illusion de maîtrise.

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Relativiser les Statistiques : Facteurs à Prendre en Compte

Il est important de relativiser les données en fonction de plusieurs facteurs.

  • L'âge du pilote : Les jeunes pilotes peuvent être plus impulsifs et prendre davantage de risques et les pilotes plus ages peuvent être moins habiles et leurs sens moins éveillés.

  • La localisation et la saison : Voler en montagne, en altitude ou dans des conditions météorologiques difficiles augmente le risque d'accident.

  • La qualité de la formation : Un apprentissage rigoureux et continu diminue le risque d'accident, même après 200 heures de vol.

  • Les comportements individuels : La prudence d’un pilote et sa capacité à évaluer les risques varient énormément d’un individu à l’autre. La fréquence de la pratique et assiduité du pilote ainsi que le choix du materiel sont quelques-uns des facteurs qui influencent les statistiques.

Accidents et Heures de Vol

On pourrait illustrer l’évolution des accidents en fonction des heures de vol, tout en précisant que les données doivent être prises avec des réserves :

  • 0-50 heures : Risque d'accident faible, souvent en formation ou dans des conditions contrôlées.

  • 50-200 heures : Phase à risque accru à cause du Dunning-Kruger Effect, où les pilotes prennent souvent des décisions risquées.

200-500 heures : L'expérience permet une meilleure gestion des risques.


Conclusion

Le Dunning-Kruger Effect est particulièrement dangereux pour les pilotes ayant entre 2 et 5 ans de pratique (200-300 heures de vol), période où la confiance excède souvent la compétence réelle. Cependant, ces données doivent être prises avec précaution, car le taux d’accidents peut fluctuer en fonction de l’individu et de la qualité de la formation continue.


En parapente, comme dans tous les sports à risques, il est essentiel de rester humble, de continuer à apprendre et de toujours évaluer ses limites pour voler en toute sécurité.


  • Sources principales :
    • Témoignages de cas illustrant le rôle de l’effet Dunning-Kruger dans des incidents.
    • Écoles de parapente
    • Blogs/forums
    • Livres sur la psychologie du sport

Conseil

Les chiffres n'ont pas ete verifies par Urubu Parapente, cet article n'a d'autre ambition que vous inviter a vous interesser au sujet afin d'augmenter votre propre sécurité ou celle de vos proches


 
 
 

1 Comment


Article simple et très intéressant. Le parapente reste un sport à risques, ceci malgré mes années et mes heures de vols, à moi de mettre tout en œuvre pour ne pas rentrer dans les statistique.

Fly Far & Safe.

Alan

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